Voici donc quelques infos pour s'y retrouver !
Celui qui se révait député du 93!!! |
- De la jeunesse dorée du 95 aux tâches ingrates des cabinets
Sébastien Ménard est né en 1978 et est issu de la bourgeoisie du 95, à Groslay plus exactement. Selon toutes les informations recueillies, c'est un élève très moyen qui passe quelques années sur les bancs de Paris 13 et Assas (maîtrise de communication à l'IFP), avant d'acquérir un diplôme (non reconnu par l'État) au Centre d'études diplomatiques et stratégiques, coûteuse école privée du 16e arrondissement recueillant nombre de jeunes bourgeois en perdition. Bac +4 acquis à 25 ans, donc, pour ce beau symbole de la jeunesse dorée du 95.
Fils de bonne famille proche de M. le Maire de Groslay, Sébastien Ménard est en revanche élu de sa municipalité de droite à partir de 2001, et prend ainsi sa carte à l'UMP où il s'illustre chez les jeunes sarkozystes. Il n'est pas réélu en 2008, cédant la place à un autre membre de sa famille (Céline Ménard). Ces proximités politiques lui permettent d'entrer au cabinet de Renaud Dutreil (2003-2005), puis de devenir assistant parlementaire de Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, puis d'entrer au cabinet de ce dernier une fois nommé Secrétaire d'État aux relations avec le parlement dans le gouvernement Sarkozy/Fillon. L'élève médiocre se révèle un apprenti-apparatchik bien soutenu, il est le "Conseiller aux affaires réservées" de Roger Karoutchi : derrière se terme trompeur, principalement, la gestion du courrier...
Sébastien Ménard ne satisfait cependant pas ses supérieurs et ne fait pas long feu sous les ors de la République. Il quitte le cabinet Karoutchi en 2009 et travaille deux ans à la Chambre des métiers et de l'artisanat de Bobigny, toujours dans un poste "politique" et subalterne, dans le cabinet de son président, Patrick Toulmet (UDI).
- Dirigeant d'entreprise en faillite
Depuis 2012, S. Ménard n'a apparemment plus trouvé d'élu pour lui faire confiance et perfectionner ses compétences en distribution de courrier. Il est ainsi devenu gérant (ou "directeur général" puisque M. Ménard semble aprécier les titres pompeux) de la société Mistral Productions, à Boulogne-Billancourt. Une société de productions surtout connue pour gérer les droits de l'émission Intervilles et de ses déclinaisons dans le reste du monde, mais qui est financièrement en perdition depuis deux ans. La société est ainsi en liquidation judiciaire, et Sébastien Ménard omet bien sûr de le signaler.
Sur le site encore existant de cette défunte société Sébastien Ménard se décrit comme "haut fonctionnaire en disponibilité". En plus d'être visiblement incompétent, c'est donc également un menteur. Est-ce pour cette raison qu'En Marche a pensé qu'il pouvait succéder à Bruno Le Roux ?
- Professeur ? Mais bien sûr...
Des lecteurs nous ont interpellé sur le fait que Le Parisien décrive le candidat d'En Marche comme professeur d'université à Paris 8. Tel serait le statut actuel de M. Ménard. Vérifications faites, il n'a pas le statut d'enseignant-chercheur (professeur, maître de conférence, ATER, etc.). Il ne fait pas non plus partie de l'équipe pédagogique de l'UFR Culture et Communication de l'Université où il prétend enseigner. Son nom ne figure pas parmi les 30 membres.
Rappelons qu'un enseignant ou enseignant-chercheur en Université est recruté selon des procédures très exigeantes, sur concours. Ce qui est certain c'est que Sébastien Ménard n'a pas passé ou en tout cas obtenu ses concours. Encore une fois il prétend être ce qu'il n'est pas, un syndrome inquiétant pour un candidat à la députation!!!
On nous a indiqué suite à cela qu'il était possiblement "chargé de cours", c'est à dire un intervenant extérieur dans les enseignements. Encore une ligne du CV de Sébastien Ménard qui cache la vérité plus qu'elle ne la dévoile !
- Ce qu'il faut retenir
Ce qu'il faut donc retenir sur Sébastien Ménard, après son parcours marqué par ses innombrables échecs c'est surtout :
- qu'il a toujours vécu du système politique UMP et des ses relations politico-familiales
- qu'il n'a jamais exercé un vrai métier, mais s'est vu donner successivement plusieurs postes subalternes dans des cabinets, où personne n'a jamais voulu le conserver
- a tenté une reconversion dans une société audiovisuelle qu'il a coulée
- son CV est grossièrement mensonger
- il ne connaît pas du tout la circonscription, n'y a jamais vécu ou travaillé
- Le mépris d'Emmanuel Macron pour les quartiers
Le futur président disait il y a quelques mois qu'il trouvait insupportable que quelqu'un avec les mêmes talents mais originaire des quartiers ne peut pas accéder à un même emploi.
Ce qui est insupportable c’est que quelqu’un, avec les mêmes talents, ne puisse pas accéder à un emploi parce qu’il vient des quartiers.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 27 avril 2017
Erreur Monsieur le Président ! Le plus insupportable est que nos quartiers ont de nombreux habitants qui sont éduqués, qualifiés, compétents, talentueux... Et que souvent les emplois vont à des gens moins qualifiés et incompétents, comme celui que vous envoyez pour faire campagne dans nos banlieues !
Combien de jeunes issus de Saint-Ouen, d'Épinay, des cités à Orgemont, à la Source, ailleurs, ont créé des entreprises qui marchent bien, ont fait des études, sont avocats, médecins ? Et vous nous envoyez le pire de la bourgeoisie du 95 ? Quel mépris !
PS. N'oubliez pas aussi de lire l'article suivant :
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